Depuis toujours, manger le gras de la viande suscite la controverse. Entre ses effets délétères sur la santé et son apport en goût dans l’assiette, les avis restent effectivement mitigés à ce sujet. En réalité, consommer les graisses animales ne constitue ni une bonne ni une mauvaise chose. Tout dépend de la quantité ainsi que de la qualité de la viande. D’ailleurs, en nutrition, le gras s’avère incontournable pour le fonctionnement de l’organisme. Apprenez-en davantage sur le sujet dans les lignes qui suivent.
La place du gras dans la qualité de la viande
Le composant lipidique représente un critère d’évaluation non négligeable. En effet, il sert dans la plupart des cas de référence par rapport aux éléments suivants :
- L’aspect visuel ;
- Le parfum ;
- La fermeté ;
- La jutosité ;
- La tendreté ;
- La saveur.
Pour la viande de bœuf par exemple, la présence de la marbrure (la graisse interstitielle de l’animal) constitue un gage de qualité. Plus elle possède ces marques blanches et ces traînées de graisse, plus elle sera tendre, moelleuse et juteuse après la cuisson. D’ailleurs, les amateurs de barbecue en connaissent quelque chose. Mis à part cela, les matières grasses apportent un supplément de saveur aux préparations. Particulièrement lorsqu’il s’agit de grillades de bœuf.
Le gras de la viande et son lien avec l’alimentation des animaux
Les graisses contenues dans la viande ne sont pas complètement mauvaises. En fait, la qualité et la quantité de ces éléments reposent en partie sur l’alimentation pendant l’élevage. Effectivement, il semblerait que d’un animal à un autre, le taux et les propriétés des acides gras saturés varient en fonction de la nourriture consommée. D’ailleurs, cela explique le fait qu’il existe des viandes maigres, des viandes semi-grasses et des viandes très grasses.
Dans ce contexte, les animaux généralement nourris avec des céréales et des oléagineux (soja) contiendraient moins de gras que ceux alimentés avec des fourrages (herbes pâturées et foins). Pour connaître ce type d’information, la technique consiste à regarder les étiquettes. Pour la majorité des cas, les renseignements recherchés sur le mode d’élevage s’y affichent bel et bien.
Par ailleurs, le mode d’élevage influerait sur le taux de matières grasses dans les bœufs, les porcs, les agneaux et tout le reste. En effet, le bien-être des animaux lors de l’élevage se reflèterait dans leur viande. Apparemment, s’ils bénéficient d’un bon traitement, non seulement leurs chairs renfermeraient moins de matières grasses, mais par la même occasion plus d’oméga-3 et d’antioxydants. À titre d’exemple, les données livrées par CIWF France, une ONG internationale en faveur de l’élevage durable :
- Un poulet élevé en plein air et biologique se composerait de moins de 50 % de gras.
- Un poulet à croissance plus lente bénéficierait de 65 % de matières grasses en moins.
- L’élevage bovin au pâturage jusqu’à 25 à 50 % en moins.
Viande et alimentation : le gras, une source de nutriment parmi tant d’autres
En nutrition, chaque ingrédient joue un rôle important dans le mécanisme de l’organisme. La viande, notamment le gras qu’elle renferme, n’échappe pas à cette règle. De fait, celui-ci comporte des lipides, l’un des macronutriments essentiels pour le corps humain. Avec les glucides et les protéines, les graisses participent activement à l’apport calorique. D’ailleurs, elles sont responsables du stockage de l’énergie et contribuent entre autres à la bonne constitution des cellules. En somme, elles aident l’organisme à remplir correctement ses fonctions.
Concrètement, si l’on s’intéresse de plus près à la valeur nutritionnelle de ces matières grasses d’origine animale, elles comprennent autant d’acides gras mono-insaturés (AGMI ou oméga-9) que d’acides gras. Par contre, elles se composent nettement moins des acides gras polyinsaturés (AGPI), à savoir les oméga-3 et les oméga-6. De même pour les acides gras trans (AGT) qui y sont présents en très petite quantité, à raison de 0,2 g par 100 g.
Cela témoigne du fait que les gras ne représentent pas forcément un danger pour la santé. Le cheval possède par exemple une viande très grasse. Pourtant, celle-ci contient une teneur très élevée en acides gras insaturés. Autrement dit, elle joue un rôle majeur dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Aussi, le gras de la viande est digne d’intérêt que ses autres constituants. La solution repose dans la quantité que vous consommez au quotidien. Car comme on le dit, tout excès n’est pas bon.
Consommation de viande grasse : quels enjeux pour la santé ?
Succulent et savoureux, le gras dans la viande est irrésistiblement tentant à toutes les occasions. Néanmoins, une forte consommation risque de nuire au lieu de faire du bien. Comme on en retrouve une quantité abondante dans les chairs d’animaux, notamment la viande rouge, les conséquences peuvent se révéler dangereuses pour la santé. Cela s’explique par la présence des graisses saturées qui réduisent les bons cholestérols dans le sang et multiplient les mauvais. Dans ces conditions, le taux de cholestérol augmente et occasionne des problèmes cardiovasculaires.
Par ailleurs, la viande et ses composants lipidiques favorisent le stockage de gras dans l’organisme. Dans tous les cas, mieux vaut limiter la consommation de cette dernière et l’équilibrer avec les autres aliments.
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Peut-on manger le gras de la viande ? Le point
Ingérer les graisses de la viande ne représente pas une fatalité. Comme évoqué dans cet article, il s’agit d’un composant indispensable à l’organisme de chaque individu. Sans oublier qu’il joue un rôle important au niveau du goût et de la texture de la viande. Cependant, en dépit des apports qu’il fournit, mieux vaut toujours rester raisonnable quant à sa consommation. On entend par là, trouver la quantité idéale au quotidien. Si vous ne tombez pas dans l’excès, il n’y a aucun risque qu’il crée des troubles de santé.
Pour ce faire, vous pouvez par exemple miser sur les morceaux les moins gras de la viande. Pour ne citer que le steak haché de bœuf, le filet de porc ainsi que la dinde de volaille. Sinon, détacher la graisse de sa chair constitue également une alternative intéressante pour limiter votre consommation de matières grasses d’origine animale.
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